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Reconditionnement des chariots, un nouvel argument RSE ?
Autre facette du secteur de l’occasion, l’aspect environnemental de la vente de seconde main peut désormais être un argument pour convaincre certaines entreprises, à l’heure où RSE et économie circulaire deviennent primordiales.
Aujourd’hui encore, la raison principale de passer par un chariot reconditionné reste les avantages financiers qui peuvent être réalisés. Si la variété des équipements et des options (batterie neuve ou régénérée, niveau de reconditionnement attendu, etc.) rendent difficile un chiffrage précis de ces économies lors de l’achat d’un véhicule d’occasion, les constructeurs s’accordent à dire que celles-ci sont d’au moins 15 à 20 % et peuvent même atteindre jusqu’à 30 % pour les chariots de base. Mais un autre élément commence à se faire une place dans l’argumentaire des constructeurs : celui de la RSE et des bénéfices environnementaux. « C’est un changement de mentalité. Si on veut avoir un rôle dans la limitation des impacts de la production et ses conséquences en termes d’émissions, sans être pour autant dans une optique de décroissance, il faut maximiser la vie des chariots qui existent et allonger leur durée d’utilisation. Nos clients intègrent cette réalité, surtout les grands groupes qui sont surveillés sur leurs émissions de carbone et leurs politiques RSE. Nous avons des oreilles plus attentives désormais quand nous évoquons ces sujets », note Jean-Jacques Boulet, responsable marketing d’Aprolis. Il faut dire que, de l’automobile aux équipements high-tech, l’idée d’une économie circulaire, ainsi que d’une « deuxième vie » pour certains produits, a fait son chemin dans la conscience des consommateurs, et donc des entreprises.
Aller le plus loin possible
Un constat fait aussi du côté de Toyota Material Handling : « La dimension environnementale commence à être un vrai argument, plutôt chez des clients déjà sensibilisés sur l’écologie et le recyclage. Cela concerne pour le moment principalement les grands groupes qui ont la possibilité de faire rentrer cette réalité dans leurs arbitrages, là où le sujet peut être encore à la marge dans certaines petites structures. Nous essayons de communiquer de plus en plus sur cet aspect et nous sentons que l’intérêt est là. Évidemment, la pénurie qui touche le secteur du neuf attire vers l’occasion, et la montée de ces arguments RSE ne seraient peut-être pas aussi flagrante dans un autre contexte. Mais cette conjoncture est justement propice pour avancer l’idée que choisir l’occasion plutôt que le neuf est un bénéfice pour tout le monde : les utilisateurs, dans l’impact de leur activité, et les constructeurs, afin d’aller le plus loin possible avec nos chariots », estime Martine Piller, responsable occasion et démonstration chez Toyota Material Handling France.
D’autant que les impacts sont réels : chez Jungheinrich, un chariot reconditionné équipé d’une batterie régénérée affiche une réduction de CO2 émis de l’ordre de 80 % par rapport à la production d’un chariot neuf. Une économie environnementale qui peut avoir du poids : « Pour les clients qui ont une sensibilité à ces questions de développement durable, cela peut être un argument décisif. Intégrer dans sa flotte du matériel reconditionné leur permet de contribuer à leurs objectifs RSE via une pratique vertueuse, qui peut également être un beau levier de communication », note Cécile Pastor. Un vrai avantage pour le constructeur allemand qui souhaite atteindre la neutralité carbone en 2025, et dont une part des contributions à cet objectif passe par une amélioration de ses process de production, mais aussi par le développement du reconditionnement de ses chariots. « En tant que constructeurs, nous nous devons de travailler à une plus grande durabilité de nos chariots grâce au reconditionnement dans une optique de développement durable », résume Géraldine Jacques, category manager occasion chez Fenwick-Linde.
> Retrouvez ici l'intégralité du dossier Le chariot reconditionné trouve sa place en entrepôt