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Michelin rationalise ses échanges avec les transporteurs grâce à Transporeon

Publié le 30 juin 2022
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La plateforme Transporeon est venue répondre au besoin d’automatisation des tâches d’attribution du transport de Michelin. Une solution installée pour apporter davantage de visibilité à la supply chain du spécialiste de pneumatique dans un partenariat gagnant-gagnant avec ses transporteurs.

Plus que de TMS, Transporeon souhaite parler de TMP à propos de sa solution. Un acronyme faisant passer de « Transport management system » à « Transportation management platform » pour répondre aux enjeux de digitalisation des supply chains. C’est vers cette plateforme qu’a souhaité se tourner Michelin en 2008. Gérant jusqu’alors en manuel ou semi-automatique l’assignation de transport, le spécialiste mondial de la fabrication de pneumatiques souhaitait rationaliser ses échanges avec ses transporteurs sur la partie camion complet pour ses usines de fabrication de pneumatiques ou de matières premières, vers 16 pays européens. « Sachant qu’il s’agit de 26 000 à 28 000 camions par mois planifiés avec un panel de 150 à 300 transporteurs, cette gestion consommait beaucoup de ressources en interne et était peu efficiente vis-à-vis de nos transporteurs », explique Julien Peignot, chef de projet supply chain chez Michelin.

 

Un hub d’échanges avec les transporteurs

Lors de l’appel d’offres, Transporeon remporte donc le marché, sa plateforme de gestion des transports devant répondre à un objectif : diminuer les tâches manuelles côté chargeur et transporteur grâce à l’attribution des transports. « Concrètement, nous planifions un trajet dans la solution client, en sachant qu’en magasin d’usine, on doit charger entre 8h et 9h du matin et livrer au bout de l’Europe trois jours plus tard entre 14h et 16h. Sur une même ligne, ce trajet peut être attribué à trois ou quatre transporteurs et Transporeon nous sert de lien avec ces derniers qui acceptent ou non de faire le voyage. Si un premier refuse, l’outil passe au suivant, de manière automatique ou avec très peu d’intervention ». Pour Michelin, la plateforme se présente comme « un hub d’échanges » avec ses transporteurs, en lien avec ses deux TMS : « L’un est dédié aux produits finis et l’autre aux matières premières en amont – gomme naturel, fil… –, tout ce qui sert à fabriquer un pneumatique. Ces deux TMS créent leurs ordres de transport et les envoient à Transporeon », illustre Julien Peignot.

 

Apporter de la visibilité

L’objectif est aujourd’hui de poursuivre l’automatisation permise par l’outil. Pour cela, des efforts sont réalisés pour parfaire la validation des messages directement acceptables par les transporteurs sans qu’ils n’aient de tâche manuelle à réaliser. « Le plus gros challenge actuel est que les gains apportés par la plateforme ne concernent pas seulement Michelin mais également les transporteurs », indique le chef de projet supply chain. Parallèlement à ces évolutions, de nouvelles fonctionnalités sont utilisées par le géant du pneumatique, notamment sur la partie real-time visibility. Lancée par Michelin il y a un an, elle permet de suivre en temps réel les remorques ou les tracteurs, afin de déduire une heure d’arrivée estimée : « Apporter de la visibilité sur le moment où le camion va arriver est un objectif majeur », stipule Julien Peignot. Utilisée aujourd’hui par cinq employés au sein du service client de Michelin, cette visibilité en temps réel permet d’offrir davantage de réponses aux questions des clients sur le statut de leur livraison.

 

Un objectif gagnant-gagnant

Car disposer d’outils digitaux et collaboratifs, permettant le partage d’informations avec de la data en temps réel, est devenu un impératif. La crise sanitaire aura en effet mis le doigt sur tous les « petits pansements et rustines » mis en place dans les organisations logistiques, et qui auront sauté en pleine face des entreprises au moment de la pandémie, juge Julien Peignot. Face à cette situation, « tout ce qui va dans le sens de la digitalisation, du partage et du temps réel permet de prendre des décisions beaucoup plus rapidement, basées sur des faits plutôt que sur des intuitions. Cela participe également à rassurer les clients qui en ont grand besoin en cette période de pénurie en apportant de la visibilité sur l’arrivée des camions aux industriels qui attendent des pneumatiques pour leurs chaînes de montage ». L’outil de track & trace est ainsi déployé progressivement chez les transporteurs de Michelin : « Nous sommes persuadés que cela apporte de la valeur à l’entreprise ainsi qu’à nos transporteurs en étant capables de rationaliser les échanges que nous avons avec eux. Plus besoin de leur demander pourquoi ils sont en retard puisque nous possédons déjà l’information. Cela apporte de la transparence sur la facturation de retard, les temps d’attente, etc. Finalement, il y a une confiance mutuelle qui est liée à l’utilisation de cet outil ». Un objectif « gagnant-gagnant » qui dit bien l’importance de la digitalisation pour affronter les mouvements chaotiques impactant la supply chain : « Le fait d’avoir de plus en plus de données peut participer à visualiser d’éventuels patterns qui se profilent et être capables d’anticiper ». Une numérisation qui va dans le sens de l’histoire, de la même manière que devient indispensable le calcul des émissions de CO2 : à cet égard, Michelin teste actuellement la version bêta de la solution Carbon Visibility de Transporeon, outil venu répondre à la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) qui entrera en vigueur en 2023. Autre axe de travail sur la plateforme, celui de permettre aux transporteurs d’attacher leurs bons de livraison signés directement sur la plateforme. « Et nous comptons encore expérimenter dans le temps d’autres outils allant dans le sens de cette digitalisation », conclut Julien Peignot.

 

> Retrouvez l'intégralité des articles du dossier Le TMS au cœur des transformations des supply chains

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