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Messageries Laitières et Acteos, un TMS qui s'écrit à deux mains
Equipé du TMS d’Acteos depuis 2014, Messageries Laitières aura participé au co-développement de l’outil de gestion de transport avec l’éditeur. Une collaboration qui se poursuit avec le déploiement de la solution prévu sur son nouvel entrepôt en France.
Qui de l’entrepôt ou du transport guide les flux dans une entreprise ? Chez Messageries Laitières, filiale logistique et transport du groupe agroalimentaire Savencia la réponse a évolué avec le temps. En plus d’un entrepôt en propre à Honfleur dédié à l’overseas et un prestataire externe au groupe oeuvrant pour son compte à Lyon (30 000 tonnes traitées par an), son entrepôt principal de Vire (14) s’étend quant à lui sur 33 000 m², contenant 25 000 palettes Europe en température dirigée. L’entreprise y réceptionne généralement une centaine de camions par jour et en expédie environ 120 essentiellement en France mais également en Europe où elle compte également des plateformes et où toutes ses opérations sont externalisées chez des prestataires spécialistes de la logistique du froid. « Dans les années 80-90, notre entrepôt principal de Vire en Normandie s’occupait de préparer tandis que le transport organisait l’acheminement de ce qui était prêt à partir. Dès la fin des années 90, le schéma a été inversé et c’est le transport qui tire désormais les flux », relate Pascal Blais, responsable transport de la filiale. Une situation présupposant naturellement d’optimiser les transports avant d’en préparer le contenu. Le tout se fait alors au papier et au crayon : « Il s’agissait d’exploitation de transport pure et dure et nous nous devions de brasser et de maximiser tous ces envois pour acheter le moins de camions possibles », poursuit-il.
Arriver au même niveau qu’un être humain
Pour gérer ses flux transport, en 1997, la filiale de Savencia décide de s’appuyer sur un TMS maison pour sa plateforme normande mais nécessitant toujours des démarches manuelles : « Les positions de nos stocks étaient intégrées dans l’outil mais nous n’avions développé aucune fonctionnalité d’optimisation, nous relevions donc manuellement le nombre de palettes sur chaque zone par destinataire. Notre objectif était donc de parvenir à modéliser dans un outil l’optimisation que l’on réalisait via le papier-crayon, de parvenir avec une machine au même niveau qu’un être humain qui fait cela depuis 20 ans. En 2013, notre solution étant arrivée à obsolescence, nous avions donc une idée assez précise de ce vers quoi nous souhaitions tendre », évoque Pascal Blais. La démarche est alors amorcée pour se doter d’un nouveau logiciel de gestion de transport capable d’opérer aussi bien que l’humain avec une meilleure prise en main : « Notre ancien outil TMS nécessitait un temps de formation excessivement long, de l’ordre de trois mois, pour être ensuite en mesure d’organiser le transport grâce à l’outil. En se dotant du TMS d’Acteos, cette durée est passée à trois semaines ».
Une solution co-développée
Le choix de cet éditeur se fait assez naturellement pour l’entreprise qui opérait déjà, depuis la fin des années 90, sa gestion des coûts via le module de l’éditeur Acteos : « Nous les avons donc inévitablement consultés lors de notre appel d’offres en 2010 quand nous avons souhaité élargir le périmètre de nos fonctionnalités », se souvient Pascal Blais. À l’époque, le marché du TMS n’est pas encore aussi étoffé qu’aujourd’hui et lorsque Messageries Laitières évoque ses attentes, elle s’aperçoit rapidement qu’elles sont un peu trop « ambitieuses » : « Lors de la première présentation officielle, aucun éditeur n’était en mesure de proposer une solution équivalente à l’optimisation faite par un être humain. Acteos est alors très rapidement revenu vers nous en nous proposant une solution interfacée avec un autre éditeur spécialisé en logiciel d’optimisation de tournée PTV Smartour [aujourd’hui PTV Route Optimiser] ». Messageries Laitières est séduite. S’ensuit un travail de co-développement pour parvenir à une nouvelle solution fournie sur le marché par Acteos avec un moteur d’optimisation désormais directement intégré à l’outil. « Quand on est la filiale d’un groupe agroalimentaire et que toute la commercialisation des produits du groupe est assujettie à notre bon fonctionnement, faire défaut à un seul client revient à bloquer le groupe. Cela ne nous donne pas le droit à l’erreur. Il était donc important d’instaurer une relation de confiance avec l’éditeur choisi, ce qui a été le cas », commente Pascal Blais. Pour parvenir à ce résultat ayant permis un démarrage de la solution sans encombre il y a presque 10 ans, Pascal Blais souligne la qualité de l’analyse fonctionnelle menée par les équipes d’Acteos en amont : « Notre équipe IT et la leur se sont enfermées pendant cinq semaines pour tout passer au crible et quand nous avons démarré, il y a eu quelques ajustements mais nous n’avons quasiment raté aucune commande ! ».
Des projets dans les cartons
Le TMS sera finalement déployé en 2014, d’autres priorités étant venues se greffer dans la stratégie de Messageries Laitières entre temps. Car la société ne cesse de croître, avec un triplement de ses volumes observé entre 2010 et 2020, passant de 100 000 à 300 000 tonnes traitées par an. Un développement qui pourrait conduire l’entreprise à étoffer les fonctionnalités du logiciel de gestion de transport utilisées, en plus de la planification du transport, de la gestion des coûts et de l’optimisation des tournées. « Nous avons des projets dans les cartons à horizon trois ou quatre ans qui vont de facto nous obliger à nous pencher sur la question. Pour l’instant, c’est un outil qui fonctionne très bien et dont nous sommes pleinement satisfaits ». Messageries Laitières prévoit en effet de faire évoluer son organisation avec la construction d’un nouvel entrepôt qu’elle entend également équiper d’un TMS. « Nous souhaitons conserver l’homogénéité dans nos solutions en nous dotant du même outil. Celui-ci a permis d’accompagner notre développement et c’est maintenant que nous allons voir si ce que nous avions imaginé il y a huit ans va effectivement se mettre en place. En effet, dès le départ, nous avons construit cette solution en sachant qu’à terme, nous serions très probablement appelés à avoir un deuxième établissement », termine Pascal Blais.