Le transport met les voiles

Fruit du travail avec le cabinet d’architecture français VPLP et de son partenariat avec Merconcept, l’écurie de course du navigateur François Gabart, le navire fait 65 mètres de long pour 25 mètres de large pour une capacité de transport de 560 palettes Europe, soit l’équivalent de 51 containers de 20 pieds. Il sera livré au second semestre 2025. Sa particularité est sa forme puisqu’il s’agit d’un trimaran, une configuration inédite dans le fret maritime. « Sa stabilité naturelle nous permet d’afficher une voilure bien supérieure à 1 000 m² sur deux mâts de 55 mètres de hauteur et nous assure donc une grande rapidité », souligne Pierre-Arnaud Vallon, le co-fondateur et directeur général de Vela. En aluminium pour être le plus léger possible, il apportera du confort aux marins et aux marchandises, avec peu de gîte, une très bonne tenue à la mer et un plan de pont spacieux. Un point que François Gabart a apporté de son expérience en mer. 

Un navire équipé de panneaux solaires 

L’objectif est de décarboner massivement les marchandises et donc d’être 100 % voile. « Le navire a été conçu sur la base d’une analyse de cycle de vie par rapport au porte-conteneur. Il disposera entre autres de 350 m2 de panneaux solaires disposés sur son large pont pour aider dans la création des énergies propres à bord », ajoute Pierre-Arnaud Vallon. La route du navire sera transatlantique, « le meilleur territoire pour le 100 % voile ». Les départs se feront de Nouvelle-Aquitaine et du Nord de la France. « Notre navire pourra accéder aux ports secondaires pour se rapprocher au maximum des entrepôts de nos clients et ainsi contribuer également à la décarbonation du pré et postacheminement », ajoute le directeur général. Côté clients, pas de nom hormis des sociétés spécialisées dans le Cognac, « en tout cas, des produits à très haute valeur ajoutée », indique Pierre-Arnaud Vallon, qui dit être en train de sécuriser les engagements sur les cinq premiers navires. Très ambitieuse, Vela souhaite, en effet, disposer de cinq bateaux en activité en 2028 et d’une trentaine d’ici 2035.