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Entrepôts

L’entrepôt fait sa révolution silencieuse

Publié le 27 juin 2024

5. Toyota, avant-gardiste dans la réduction du bruit

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Toyota Material Handling France | De gauche à droite : Benoît Meunier, responsable marketing produits et Stephen Turlan, chef de produits.

Le constructeur automobile japonais est l’un des parangons de la réduction des nuisances sonores. Toyota Material Handling, filiale du constructeur de chariots élévateurs Toyota Industries Corporation (TICO), intègre les mêmes exigences que son entreprise cousine pour ses appareils. Entretien avec Benoît Meunier, responsable marketing produits et Stephen Turlan, chef de produits, chez Toyota Material Handling France.

Depuis quand Toyota Material Handling s’intéresse-t-elle à la réduction du bruit ?

Benoît Meunier : Le métier d’origine de Toyota fut le métier à tisser. [Sakichi Toyoda inventa et breveta le premier métier à tisser mécanique du Japon, ndlr.] Au début du XXe siècle, cette activité commune était éminemment bruyante. Depuis sa fondation, Toyota veille au bien-être de l’employé, et le sujet du bruit y est lié. Cela se traduit par la façon dont les outils sont travaillés et développés au sein de l’entreprise. Dans les années 60 et 70, les chariots frontaux, très utilisés à l’intérieur des entrepôts, étaient tous thermiques. La division chariots de Toyota s’est alors intéressée à l’électrique, pour éviter les nuisances liées aux chariots thermiques en intérieur, avec les gaz d’échappement et les bruits du moteur. Si pour la voiture, l’électrification est relativement récente, elle a commencé il y a plus de 50 voire 60 ans dans le marché des chariots élévateurs en entrepôt.

 

Quelles exigences liées au bruit retrouvez-vous dans les cahiers des charges de vos clients, lors de commandes ou de contrats ?

Stephen Turlan : Nos clients, et les entreprises de manière générale, intègrent de plus en plus d’exigences RSE dans leurs cahiers des charges. Un des piliers de la responsabilité sociétale des entreprises étant l’humain, nous retrouvons des obligations contractuelles relatives au confort de travail via la réduction des nuisances sonores. Ce sont également des exigences que nous appliquons en interne, au sein de nos Fleet management centers [dont le centre de reconditionnement de Toyota Material Handling France à Carquefou, en Loire-Atlantique, ndlr] et de nos usines.

 

Quels types de chariots silencieux, certifiés Peak, proposez-vous ?

Stephen Turlan : La certification Peak garantit, selon un protocole de tests très spécifiques, une émission inférieure ou égale à 60 décibels de nos chariots. Sur des chariots manuels, comme des transpalettes sans moteur, nous concevons aussi des solutions silencieuses. Parmi nos chariots certifiés Peak, nous proposons un transpalette manuel de la gamme 230 SI (« SI » comme « silencieux »), ainsi que trois modèles électriques : deux transpalettes, d’une capacité d’1,6 tonne et de 2 tonnes, et un gerbeur de capacité de 800 kg adapté à la petite préparation de commandes, dans des zones avec beaucoup d’expositions sonores.

 

Sur quels éléments du chariot pouvez-vous travailler pour les rendre plus silencieux ?

Benoît Meunier : Sur les chariots frontaux par exemple, les circuits hydrauliques sont assez longs et génèrent du bruit, car de l’huile circule dans un flexible. Un important travail est ainsi réalisé lors de la définition du produit, dans son design. Toutes les sources sonores sont étudiées en amont, dans l’implémentation de la pompe et du circuit hydraulique au sein du chariot. Concernant les chariots thermiques, le tuyau amenant l’air extérieur au moteur est également conçu pour en diminuer la nuisance. Énormément de travail est opéré, en amont, pour minimiser au maximum les bruits parasites et les gênes que pourraient occasionner l’ensemble des éléments du chariot.

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