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Face à la hausse presque discontinue du volume de colis préparés et expédiés, en France et ailleurs, les chargeurs, les pure players et leurs logisticiens concentrent leurs efforts sur l’optimisation des emballages en carton. Réduction du vide, dimensionnements automatisés et adaptés, diminution des éléments de calage… Tous les moyens sont bons pour à la fois limiter les dépenses en matières premières, faire rentrer plus de marchandises dans les camions, et améliorer son image de marque auprès des consommateurs finaux. Tour d’horizon d’acteurs alliant rentabilité et RSE via des emballages carton millimétrés.
1. La demande en colis carton repart à la hausse
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lovelyday12 via stock.adobe.comAppuyé par la croissance du e-commerce, le nombre de colis distribués en France n’a cessé de croître jusqu’en 2021, et commence à repartir après une chute en 2022. Le carton, largement recyclé, se taille la majeure partie d’un immense marché de l’emballage logistique.
Distribués en main propre, dans les boîtes aux lettres, en points relais, en consignes… les colis font un carton dans l’Hexagone. En 2023, près de 42 millions de Français ont acheté en ligne, pour un total dépensé de 160 milliards d’euros. Un montant en hausse de 10,5 % en un an, selon les chiffres de la Fevad, la fédération représentative des acteurs du commerce électronique. Ainsi, quelque 2,35 milliards de transactions ont été réalisées sur Internet l’an dernier. Si une partie d’entre elles concernent des services (billets de transports, séjours…), les commandes de produits demeurent majoritaires.
La distribution de colis rebondit après une chute en 2022
Selon une étude qualitative réalisée par le cabinet de conseil Vertone en septembre 2023 – qui s’appuie notamment sur les données actualisées de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) –, le volume de colis distribués en France est passé de 1 041 millions en 2017 à 1 596 millions en 2021, soit une croissance linéaire de 11 % chaque année. Si l’année 2022 a connu une chute, après des résultats hors-normes enregistrés pendant la période de la crise sanitaire du Covid, les tendances de distribution de colis en 2023 et 2024 repartent à la hausse. En 2023, l’activité « colis » représentait ainsi 53 % du chiffre d’affaires du groupe La Poste, selon Philippe Wahl, son président-directeur.
Une demande en carton très importante
Parallèle à la courbe quasi exclusivement montante, années après années, du nombre d’articles expédiés en France, la demande en papier-carton de conditionnement et d’emballage augmente elle aussi. Matériau privilégié par sa robustesse et son fort taux de recyclabilité (tous les cartons se recyclent, exceptés ceux souillés), le carton bénéficie également de l’abandon progressif des emballages plastiques, poussé par des réglementations nationales et européennes. Mais son emploi massif nécessite aussi des investissements pour mieux l’optimiser, en accordant le conditionnement aux typologies variables des commandes, et éviter de gaspiller des matières précieuses, issues en partie des forêts.
Focus
Comment fabrique-t-on le carton ?
La matière première nécessaire à la confection du carton est la cellulose, un composant naturel présent dans des végétaux. Le bois en contient par exemple 50 %. Les résineux, pins et sapins, produisent une fibre longue et résistante utilisée pour les cartons rigides. Mélangés à des produits chimiques, chauffés puis mis sous haute pression, les copeaux de bois deviennent de la pâte à papier. Sont ensuite incorporés à cette pâte les résidus de sciage des entreprises de menuiserie, les déchets ménagers, les vieux journaux et, bien sûr, les cartons usagés récupérés dans les recycleries. En France, le papier-carton serait recyclé à 63 %, indiquait en février 2023 l’éco-organisme Citeo.
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