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Prestataires

Emballages en carton : la chasse au superflu

Publié le 15 novembre 2024

4. Les prestataires logistiques font carton plein

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ID Logistics

Depuis plusieurs années, les logisticiens multiplient leurs investissements en machines d’emballage automatisées. Friands d’innovations, ils planchent sur la simplification du calage, via des outils numériques ou l’emploi de matériaux autres que le carton.

Les machines 2D (dont la fermeuse, qui place une coiffe sur les barquettes en réduisant la hauteur) sont des modèles éprouvés et largement utilisés. Les équipements 3D, plus coûteux, nécessitent un ROI où l’importance des flux forme la principale clé d’entrée. C’est ainsi qu’en France, ID Logistics s’est accordé à la typologie singulière de ses multiples prestations pour acquérir des lignes d’emballages variées, au sein de sa centaine de sites logistiques. « Un tiers d’entre eux se sont équipés de différents types de machines, dont environ 45 dédiées à l’automatisation d’emballage, depuis la formeuse automatique jusqu’à la fermeuse avec réduction de hauteur, en passant par des machines d’emballage 3D », précise Antoine Pretin, directeur du pôle mécanisation chez ID Logistics, gérant une équipe chargée de mettre en place l’ensemble des systèmes automatisés au sein des entrepôts du groupe.

 

« Une palette idéale »

« Les logiciels optimisent le choix du carton de départ dans des systèmes de pré-colisage, précise Christophe Rambaud, responsable chez ID Logistics d’un groupe de chefs de projets et d’ingénieurs travaillant sur l’amélioration continue des sites logistiques. Les dimensions des produits dans les commandes sont envoyées au système permettant de donner la caisse optimale, qui sera remplie automatiquement lors de flux importants ou par des opérateurs de manière manuelle. » Pour affiner au plus près le remplissage, des analyses sont menées en adaptant soit les formats, soit les paramètres. L’IA est aussi à l’étude dans l’optimisation des palettes hétérogènes. Un système de palettisation robotisé, disposant des dimensions et du poids de tous les colis, « construira les possibilités de montage des colis afin de les répartir dans une palette idéale, tant sur l’encombrement que la sécurité », ajoute Christophe Rambaud. Et pour limiter la consommation de carton, ID Logistics planche avec ses clients sur la réutilisation des caisses d’origine, plus faciles à récupérer sur des sites disposant de pickings manuels.

 

Une accélération du flux de préparation de commandes

Avec quatre entrepôts en France (et près de 150 000 m² de surface), le groupe Arvato dispose pour sa part d’une vingtaine de machines d’emballage dans le monde. L’acquisition de fermeuses 3D s’ajustant aux produits « a dû engendrer une diminution du vide de 20 à 50 % par rapport à la situation antérieure », estime Frédéric Dieumegard, directeur excellence opérationnelle et ingénierie logistique France chez Arvato. Les machines 3D permettent l’accélération du flux de préparation de commandes grâce à l’adaptabilité des machines aux dimensions des produits à emballer, plus particulièrement dans l’industrie « Consumer Products » (biens de consommation), où la variété des commandes est très hétérogène. À noter que ces machines nécessitent une période de montée en capacité avant d’atteindre les performances escomptées.

 

Des gains environnementaux

Mais « la réponse par la technologie seule n’est pas suffisante », assure Frédéric Dieumegard. « L’utilisation de matériaux écoresponsables, par exemple, fabriqués à partir d’épluchures de manioc ou de mycélium, combinés à de l’automatisation, sera la solution la plus pertinente dans un futur proche », souligne-t-il. Sans oublier la décarbonation du transport induite par des colis mieux dimensionnés. « Il est difficile de donner un chiffre, mais les machines 2D et 3D, en optimisant la taille des colis, entraînent une réduction de 5 à 15 % du nombre de camions nécessaires », avance Frédéric Dieumegard. Cependant, il ajoute que le calcul doit être fait de manière globale et que la mutualisation recèle d’importants gisements d’économie pour tous les acteurs.

 

Focus

Vers l’automatisation de la phase de calage

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Le calage est parfois inutile avec les machines 2D, où les rabats repliés sous la coiffe évitent le mouvement des produits. Mais il demeure cependant encore de mise sur beaucoup de sites logistiques. ID Logistics utilise alors des machines peu encombrantes (1 m3 au maximum), qui récupèrent les chutes de carton et fabriquent des pièces de calage. « Nous travaillons sur l’automatisation de cette phase de calage, ajoute Antoine Pretin, directeur du pôle mécanisation chez le prestataire de logistique contractuelle. Une intelligence artificielle viendrait lire au-dessus du carton pour définir les zones de vide. Le carton ou le papier de calage, produit sur-mesure, serait alors disposé par un bras robotisé dans la caisse. » Du côté d’Arvato, Frédéric Dieumegard, directeur excellence opérationnelle et ingénierie logistique France, étudie le remplacement des bulles de plastique par un nouveau plastique à base d’amidon.

 

Crédit photo encadré : © Олег Кононов via stock.adobe.com

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