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6. Raja optimise les processus d’emballage
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RAJAUlrick Parfum est directeur marketing et achats chez le spécialiste européen de la distribution de fournitures et d’équipements pour les entreprises. Il met en exergue la nécessité de choisir en amont les bons formats de carton et de développer la co-conception avec ses clients. Tout en rappelant que « le bon emballage est intrinsèquement écoresponsable ».
Comment les entreprises peuvent-elles limiter le gaspillage des cartons ?
Le premier levier consiste à choisir un format adapté pour diminuer le vide dans les colis. Cela permet de baisser les frais d’envoi, de réduire la quantité de calage et d’améliorer l’expérience client. Chez Raja, nous proposons ainsi plus de 1 200 cartons de formats différents, disponibles en permanence sur stock. Nos clients peuvent aussi opter pour des caisses à hauteur variable (dotées de rainurages latéraux) ou télescopiques, un classique de nouveau d’actualité. Par ailleurs, le morcellement de la consommation induit le besoin d’acheter la juste quantité nécessaire. Nos clients peuvent commander en quantités fragmentées, par dix ou vingt pièces, livrables en 24/48h, stockées dans quinze entrepôts partout en Europe, sur 40 000 m² au total, au plus proche de nos fournisseurs et de nos clients.
Comment choisir la bonne qualité de cartons ?
En procédant à une analyse précise des besoins car si la sous-qualité est à proscrire, la sur-qualité est également déconseillée. Chez Raja, nous privilégions un niveau de qualité équilibré entre papiers vierges et recyclés. Les papiers intérieurs de nos caisses sont recyclés, l’extérieur est en kraft pour une résistance supérieure à l’humidité. Sur une cannelure simple [correspondant à l’épaisseur du carton ; plus il y a de cannelures, plus le carton d’emballage est épais et robuste, ndlr], un papier sur trois est en extérieur kraft ; pour la double, c’est un papier sur cinq. Nous déclinons nos caisses en simple, double et triple cannelure, afin de répondre à des cycles d’expédition plus ou moins longs, des ruptures de charge plus ou moins nombreuses et des contraintes réglementaires de plus en plus fortes, notamment pour les produits alimentaires ou liquides. Autre possibilité : opter pour une pochette matelassée. Cela permet de réduire la quantité de matière utilisée ainsi que le vide. Plus légère, la pochette facilite la livraison en boîte aux lettres. Conçues avec soin, nos pochettes en carton ondulé épousent les chocs et répartissent efficacement les charges d’impact.
En quoi la co-conception est-elle importante ?
C’est une clé de progrès essentielle. Nous partons toujours du client, de la compréhension de son métier, de ses attentes mais aussi de ses irritants. En parallèle, nous faisons en sorte de conjuguer responsabilité environnementale et performance économique : l’innovation écoresponsable n’est pas forcément plus coûteuse. Elle est en tout cas génératrice de valeur ajoutée. Nous lançons chaque année entre 500 et 1 000 nouveaux produits, en collaboration avec nos partenaires fabricants.
Des startups se penchent sur les cartons fabriqués à partir de différentes matières. Cette voie vous semble-t-elle intéressante ?
Nous étudions toutes les pistes mais prêtons attention à développer des emballages dont la pérennité écoresponsable est la plus établie. Nous avons la chance de travailler depuis 70 ans un produit, la caisse-carton, et une matière, le papier, biosourcés, recyclables et recyclés, le plus souvent écocertifiés. Nos équipes travaillent à l’optimisation des papiers tout en veillant à garantir des performances de résistance identiques voire meilleures. Rappelons que l’emballage, le bon emballage, est intrinsèquement écoresponsable puisqu’il protège l’intégrité des marchandises tout au long du cycle de stockage et d’expédition !