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Immobilier logistique : une certification Breeam devenue incontournable

Publié le 12 décembre 2024

3. Une prédominance en Europe sur d’autres labels

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Tada Images - stock.adobe.com

Équivalente à la certification américaine Leed et à la française HQE, Breeam est désormais plus largement utilisée sur le Vieux continent pour évaluer la performance environnementale des bâtiments. Explications d’une prévalence récente mais notoire.

Initié au début des années 2000 par l’association française HQE, le label homonyme, dont les initiales se rapportent à une « Haute qualité environnementale », jouit d’un gage de sérieux dans l’analyse du respect de l’environnement des constructions. Il connaît cependant un prestige plus limité en logistique, car historiquement plus communément adopté pour les logements collectifs et individuels et le secteur tertiaire. « Breeam est la certification la plus accessible et appréhendable par le maximum d’acteurs de l’écosystème immobilier logistique européen, ajoute Hugues Desbarrières de Scannell Properties. HQE reste plus cher et moins reconnu, et Breeam se démarque par sa souplesse et sa facilité de compréhension, via notamment son système de pourcentages [cf. infographie page précédente]. » « Bien que nous puissions répondre à d’autres certifications comme HQE, la demande reste à 99 % sur le Breeam », témoigne aussi Mélanie Cahin, directrice des projets, de l’innovation et du développement durable chez le promoteur immobilier Virtuo Industrial Property, dont « l’intégralité des bâtiments sont certifiés ».

 

Leed majoritaire en Amérique du Nord

La certification HQE en logistique intéresse en effet presque uniquement des acteurs nationaux, disposant de plateformes cantonnées aux frontières françaises. « Intermarché est propriétaire de ses actifs immobiliers, et part plus sur du HQE, cite comme exemple Benoît Laur, directeur qualité du contractant général APRC Group. Mais dès lors que des investisseurs, essentiellement internationaux, interviennent sur des projets, leur board [organe de direction, ndlr] leur dicte des certifications comme Breeam pour l’Europe, mais aussi Leed sur certains territoires. » Système de standardisation de l’US Green Building Council lancé en 1998, Leed reste majoritaire en Amérique du Nord, où les critères d’évaluation environnementaux et les législations diffèrent des pays européens. « Les investisseurs américains auront tendance à vouloir des sites logistiques labellisés Leed, restitue Victor Lavisse, directeur environnement et biodiversité d’APRC Group, qui note également des préférences et habitudes variables par pays. Bien que Breeam prévale en Europe, nous retrouvons plus facilement du Leed en Espagne et en Italie. »

 

Focus

Des délais de délivrance rallongés

Eu égard à la popularité de Breeam, les délais de délivrance de la certification se sont en grande partie rallongés. « C’est un système d’échange de dossiers sur lesquels ils peuvent nous faire des retours et nous transmettre des écarts, rappelle Caroline Adam de GSE. Nous ne nous engageons généralement pas sur une obtention de certificat à moins d’un an après construction, bien que certains projets puissent être plus rapides. Ces deux dernières années, les délais du BRE sont très longs, avec jusqu’à quatre mois d’attente de retour sur un premier dossier. » La quinzaine d’acteurs interrogés nous ont également confirmé des délais de retours variables mais généralement longs ; certains d’entre eux ont mentionné l’existence d’une sorte de coupe-file (le service Fast track) pour tenter d’accélérer la prise en charge des dossiers, moyennant un surcoût.

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