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Immobilier logistique : une certification Breeam devenue incontournable

Publié le 12 décembre 2024

7. Un référentiel davantage porté sur la réduction de l’empreinte carbone

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Barjane

Régulièrement mis à jour pour suivre les évolutions des réglementations environnementales, mais aussi des attentes des clients du BRE, le référentiel Breeam va entrer dans sa septième version. L’accent sera notamment mis sur le suivi et la réduction de l’empreinte carbone des bâtiments.

En adéquation avec des exigences réglementaires de plus en plus strictes, mais aussi avec des attentes accrues de nombreuses parties prenantes de l’immobilier logistique sur, entre autres, les volets de la transparence des données environnementales, leur suivi et leur qualité, le BRE procède actuellement à une mise à jour de son référentiel le plus utilisé, Breeam « New Construction ». En voie de pré-lancement (les dossiers techniques de sa septième version sont déjà consultables en version « beta » sur le site internet du BRE), sa date de lancement officielle n’a pas été communiquée, mais ne devrait point tarder ; très probablement au début de l’année 2025, selon nos informations.

 

« Répondre à des critères de durabilité encore plus stricts »

« Les mises à jour de la version 7 sont conçues pour aider les projets de construction à répondre à des critères de durabilité encore plus stricts, ce qui augmentera probablement l’attrait de Breeam, en particulier dans les secteurs à fort impact environnemental tels que la logistique », indique le BRE. L’organisme britannique nous en a listé et commenté les principaux domaines d’intervention :

• Amélioration du suivi de l’énergie et du carbone : « La V7 intégrera des normes plus rigoureuses pour le suivi et la réduction de l’empreinte carbone, en accord avec les objectifs de zéro émission de carbone. »
• Amélioration de la santé et du bien-être : « Les critères relatifs à la qualité de l’air, au confort thermique et à la santé générale des occupants seront mis à jour, ce qui devient de plus en plus important à la lumière de la récente prise de conscience en matière de santé. »
• Efficacité numérique et opérationnelle : « Amélioration des exigences en matière de collecte de données, de suivi et d’établissement de rapports afin de rationaliser l’exploitation des bâtiments et de permettre une meilleure évaluation après l’occupation. » 
• Réduction des déchets : « Amélioration des lignes directrices pour la réduction des déchets de construction et la promotion d’une économie circulaire dans les opérations de construction. »
• Résilience et adaptation au climat : « Les nouvelles normes porteront sur la résilience des bâtiments face aux risques climatiques, ce qui est essentiel à mesure que les phénomènes météorologiques extrêmes deviennent plus fréquents. »

 

Vers un nouveau paradigme

« La mise à jour de la certification, avec une grille de notation plus exigeante et un volet carbone renforcé – qui était jusqu’alors un peu l’angle mort du référentiel Breeam – fait partie des évolutions successives des normes techniques, mais aussi des attentes des utilisateurs et des investisseurs », analyse Salvi Cals, directeur général en France de Panattoni. Avec de nouveaux critères pointilleux et une grille de notation plus sévère, les certifications de niveau élevé, comme « Excellent » en particulier, devraient être de plus en plus dures à obtenir. Cependant, nombre de responsables du secteur de l’immobilier logistique français et européen affirment ne pas souhaiter revoir leurs copies à la baisse, et s’accorder au sens de l’histoire.

 

Focus

Combien peut coûter une certification Breeam ?

Bien que les coûts de certification évoluent en fonction de la mention souhaitée et de l’ampleur du projet de construction en particulier, certaines fourchettes de prix peuvent être évaluées pour du Breeam « New Construction » sur des bâtiments logistiques. « Pour la vérification des documents et la délivrance du tampon, le BRE peut prendre entre 10 000 et 30 000 euros, en fonction de la taille et de la typologie du projet, estime Antonin Chrétien, directeur de projets chez Systenza. Viennent ensuite les études obligatoires à réaliser avec des bureaux spécialisés, et permettant de gagner des points : études acoustiques, analyse du cycle de vie (ACV), appel à un écologue… Elles peuvent atteindre, selon leur nombre et le niveau de certification visé, entre 50 000 et 100 000 euros. Enfin, les coûts de travaux sont difficilement quantifiables, car trop variables. »

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