Entrepôts
Appels d'offres intralogistiques : l'union fait la force
2. Le choix de la Banque de France : Interview de Thierry Para
Pour son centre situé en Seine Saint-Denis, la Banque de France a opté pour l’offre d’Alstef et de ses deux sous-traitants. Thierry Para, directeur du projet “Nouveaux centres fiduciaires” de la Banque de France, revient sur cette décision.
Quels ont été les critères déterminants ayant fait pencher la décision de la Banque de France en faveur d’Alstef et de ses deux sous-traitants désignés pour le projet de la Courneuve ?
Notre choix pour cette offre, d’un peu plus de 13 millions d’euros pour Alstef, avec Fives et BA Systèmes, s’explique par plusieurs raisons. Premièrement, la bonne compréhension du cahier des charges. Deuxièmement, Alstef s’est associée avec des acteurs reconnus sur leur marché : BA Systèmes pour les AGV et Fives pour tout ce qui est convoyage. Enfin, elle a su nous rassurer sur le volet pilotage. C’est une entreprise structurée à la française, avec des chefs de projets dédiés, des réunions de pilotage, des ateliers… Nous apprécions le fait qu’il y ait un directeur de projet identifié. Un autre facteur déterminant fut que c’était l’offre la moins chère. Ils ont fait un gros effort, bien que 13 à 14 millions d’euros soit une somme assez conséquente dans le secteur logistique. Alstef est notamment spécialisée dans le transport de bagages dans les aéroports. Aéroport de Paris est une belle marque, de même que la Banque de France. Ce positionnement stratégique en termes de “marques” explique pourquoi ils se sont mis sur ce marché.
Son expérience sur le volet sécurité dans les aéroports a-t-elle été un atout ?
Tout à fait. Un aéroport, c’est un bâtiment moins contraint que le nôtre mais tout de même beaucoup plus qu’un entrepôt classique. Ils sont habitués à la contrainte de la structure, c’est un point important.
Le facteur de proximité des équipes, de la localisation a-t-il eu de l’importance ?
Nullement. Alstef est située à Orléans, qu’ils se déplacent de France ou d’Espagne n’a que très peu d’impact financier. [Thierry Para fait ici mention du groupe espagnol Ulma, qui a remporté l’appel d’offres du nouveau centre fiduciaire du Nord, ndlr]. De plus en matière de maintenance, nous retrouvons aujourd’hui beaucoup de télémaintenance, notamment sur tous les systèmes d’information. Donc la proximité n’a pas eu d’importance. D’autant que sur un marché public européen, l’aspect national ne peut pas jouer. J’en veux pour preuve que nous avons pris un Espagnol dans le Nord et un Français en Île-de- France.
Focus
Le futur centre de la Courneuve en chiffres
• Surface du bâtiment : 19 500 m² ;
• 5 500 tonnes d’acier et 300 000 m3 de béton nécessaires à sa construction ;
• 27 mètres de hauteur pour le coffre-fort sécurisé et automatisé ;
• 6 000 m² de bureaux dans deux bâtiments rénovés ;
• Le centre accueillera plus d’1 kilomètre de tapis roulant automatisé ;
• Près de 350 agents travailleront sur le site dès son ouverture.