media supply chain
et logistique
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Smurfit Kappa

Innovation

Un emballage en mutation

Publié le 3 octobre 2016

“Intelligent”, “connecté” “actif”, l'emballage n'a pas fini d'innover, imbriquant à ses sphères d'amélioration des aspects utilitaristes, sécuritaires ou encore environnementaux. Focus sur les principales évolutions en cours. 

1. Marché de l'emballage : Des perspectives multiples

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Selon le rapport de Smithers Pira “The Future of Global Packaging 2020”, le marché mondial de l'emballage est chiffré à 812 milliards de dollars US en 2014. Avec un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 4,2 % depuis 2010, ce marché est porté par les perpétuelles évolutions de conditionnements complexes et exigents.

Annette Freidinger-Legay, experte internationale en emballage et conditionnement, consultante pour le salon All4Pack Paris, analyse dans son “Focus sur les emballages dans le secteur distribution & E-Commerce” les enjeux et perspectives de la filière à moyen terme, identifiés par le comité Pack Experts (formé de professionnels issus du secteur de l'emballage et de l'intralogistique). En ressort notamment que les consommateurs, de plus en plus informés, demeurent à la recherche de transparence, de sécurité, d'informations claires mais aussi de commodités. Dans la chaîne amenant l'emballage jusqu'au consommateur, la logistique, quant à elle, « gagne en importance dans la fourniture de solutions d'emballage efficaces ». L'experte souligne également que l’internationalisation des marchés conduit à la customisation des emballages juste avant livraison et que la livraison des produits pourra être collaborative et communautaire. Il est par ailleurs important, selon le rapport, d'étudier les boucles logistiques reverse.

 

Quelles sont et seront alors les tendances clés en 2016 et au-delà ? Selon le comité Pack Experts, elles se concentrent notamment sur des impératifs de sécurité et de santé qui s'avèrent omniprésents et évolutifs. La notion d'éco-conception s'étendant jusqu'au zéro déchet s'affiche et cohabite avec l'ambition d'emballages “ultra smart” à la fois pratiques, sécurisés, personnalisés, inviolables, actifs et intelligents. Dans ces conditions, l'innovation s’insère au coeur de la logistique et du e-commerce et la recherche du meilleur coût se déroule sur toute la supply chain. Pour répondre à ces nombreuses transformations, 96 % des fournisseurs d'emballages interrogés par l'Observatoire All4Pack 2015 indiquent qu'ils innoveront sur leurs prestations à horizon 2016 – 2018. Les fabricants de produits d'emballages expliquent qu’ils seront notamment amenés à faire évoluer leur service (pour 89 % d'entre eux) et leurs usages (pour 78 %). « Concernant l'emballage de transport, nous continuons à travailler sur des solutions de calages monomatériaux et innovantes donc automatisables. Nous réfléchissons aussi à la sécurisation pour rendre l'emballage inviolable via des systèmes capables de prouver de manière évidente qu’il a été ouvert », indique Gérard Mathieu, directeur marketing et innovation France de Smurfit Kappa, spécialiste européen de l'emballage à base de papier.

 

La personnalisation sur les emballages de transport fait aussi partie des innovations : « L'important est d’avoir des solutions personnalisables au plus tard dans la chaîne pour que le client puisse réaliser cette opération à la dernière minute, une fois qu'il sait ce qu'il y a dans la boîte », poursuit-il. Les fournisseurs d'emballages et les équipementiers se trouvent face à un défi complexe : répondre aux attentes parfois contradictoires de leurs clients à l'heure où les canaux de distribution se multiplient (drive, e-commerce, magasins…). « Nous jugeons très important de fournir à nos clients des différents marchés la solution adaptée à leurs besoins. Chaque branche a, en effet, ses propres exigences », explique Gregor Baumeister, responsable de la division technique de palettisation et d'emballage chez Beumer Group, fournisseur dans le domaine de l'intralogistique.

 

Smurfit Kappa a, pour sa part, identifié 12 caractéristiques pour réussir à avoir un emballage e-commerce idéal : « Si l'on veut tenir compte de ces 12 leviers et les mettre tous en oeuvre, cela génère un emballage plus compliqué, à la fois économique, résistant, parfaitement ajusté à la taille du produit, vendeur à l'intérieur, facile à ouvrir, à refermer, facile à mettre à plat, à remplir… » Évidemment, plus on souhaite mettre en place des leviers sans compromis, plus on parvient à une solution coûteuse. D’où la nécessité d'adapter cet emballage selon les prérequis et les contraintes des clients : la nature des produits expédiés (solide, fragile, luxe) amènera à des calages différents, la volumétrie conduira à des solutions mécanisées ou manuelles…

Focus

Trois niveaux d'emballage

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Emballage primaire : l’emballage conçu de manière à constituer au point de vente, une unité de vente pour l’utilisateur final ou le consommateur (ex. : les pots de yaourt en plastique).
Emballage groupé ou emballage secondaire : l'emballage conçu de manière à constituer au point de vente un groupe d'un certain nombre d'unités de vente, qu'il soit vendu tel quel à l'utilisateur final ou au consommateur, ou qu'il serve seulement à garnir les présentoirs au point de vente ; il peut être enlevé du produit sans en modifier les caractéristiques.
L'emballage de transport ou emballage tertiaire : l'emballage conçu de manière à faciliter la manutention et le transport d'un certain nombre d'unités de vente ou d'emballages groupés en vue d'éviter leur manipulation physique et les dommages liés au transport. L'emballage de transport ne comprend pas les conteneurs de transport routier, ferroviaire, maritime et aérien.

 

Sources : Directive n° 2004/12/CE du 11 février 2004, article 1er et Directive (UE) n° 2015/720 du 29 avril 2015, article 1er.

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