Entrepôts
3. Philippe Burguin « Le premier maillon de la chaîne. »
Avec une formule commerciale basée sur des prix bas et des produits disponibles en quantité sur place, la logistique de l’enseigne de bricolage Brico Dépôt impose une manutention intensive. Depuis 2007, Philippe Burguin y participe au quotidien avec son chariot Cat Lift Trucks.
Chef de secteur logistique et cariste – « J’utilise le matériel tous les jours » –, Philippe Burguin connaît « sur le bout des doigts » son métier et son entreprise. Rentré chez Brico Dépôt en 2007, il revendique, à 56 ans, près de 30 ans d’ancienneté dans le groupe Kingfisher (1) où il a également occupé plusieurs postes au sein de l’enseigne Castorama. S’il a débuté sa carrière comme vendeur, il est rapidement « tombé » dans la logistique et « au fil des mutations », le voilà à Vaires-sur-Marne (77).
Depuis huit ans, il arpente au quotidien ce magasin Brico Dépôt, même si son espace de travail se concentre plutôt sur les 3 000 m² de l’entrepôt situé juste derrière les 10 000 m² de surface commerciale. En logistique, l’activité, principalement réalisée entre 6h et 13h, consiste notamment à décharger les camions en fonction d’un planning de réception et à remettre la marchandise dans les racks. Ensuite, chaque « rayon » vient chercher ce dont il a besoin pour le mettre en magasin où les clients se servent en libre service.
Il est vrai qu’avec une philosophie se déclinant autour de prix bas, de produits en disponibilité immédiate, – « toutes les références présentées sur des racks sont en stock » – la logistique de l’enseigne de bricolage dédiée à la rénovation de l’habitat est intensive. Une manutention réalisée avec une vingtaine de chariots dont la majorité sont des Cat Lift Trucks. Chacun est adapté au rayon où il est affecté après avoir été référencé au niveau du groupe suite à des tests de caristes effectués sur des sites pilotes. Les remontées des opérateurs permettent aussi de répondre aux spécificités de Brico Dépôt, avec par exemple l’ajout d’un positionneur de fourches évitant à l’opérateur de descendre de son engin pour les régler ou d’un rétroviseur panoramique. « En étant à leur écoute, nous leur facilitons la vie tout en gagnant en sécurité », ajoute Édouard Calonne, responsable grand comptes Aprolis, (distributeur exclusif pour la marque Cat Lift Trucks en France) en charge du suivi national de l’enseigne de bricolage.
Le cariste, premier maillon de la chaîne
Soumise aux intempéries, puisque réalisée en extérieur, l’activité logistique exige plus qu’ailleurs des chariots robustes, fiables et « une forte réactivité de notre prestataire Aprolis tant pour résoudre un problème que pour apporter une amélioration », insiste Abdelaziz Marzouk, responsable sécurité du magasin de Vaires-sur-Marne. Si le quotidien – surtout en hiver – est également difficile pour les hommes, pas question pour autant de se plaindre à l’image de Philippe Burguin conscient d’être indispensable à la bonne marche du magasin : « Un bon cariste doit s’impliquer dans son métier car il est le premier maillon de la chaîne d’approvisionnement du dépôt. Si la logistique est bancale, cela va interférer sur toute la suite des opérations ». Une fierté du travail bien fait et une appartenance à un métier qui nécessite de la réflexion, de la patience et de la prudence.
Avec leur chargement, les opérateurs peuvent évoluer sur des engins de plus de six tonnes. « Alors, aujourd’hui, plus question d’exercer notre métier de cariste à la papa. Nous avons l’obligation de faire une formation, de la valider par un suivi médical et à tout moment on peut vous enlever votre autorisation », continue-t-il avant de remonter sur son chariot élévateur qu’il partage avec un seul cariste. Un chariot pour deux. Cette organisation appliquée dans tout le magasin est largement plébiscitée par les opérateurs qui « sont attachés à leur matériel et du coup en prennent plus soin que s’il était utilisé par tout le monde ! ».