Innovation
4. La caméra 3D multispectrale de Tridimeo
Parmi les PME candidates à de futurs projets de FactoryLab figure notamment Tridimeo. L’entreprise conçoit et fabrique des caméras 3D nouvelle génération avec pour vocation d’automatiser des processus d’inspection ou de fabrication.
Mais attention, pas n’importe lesquels, puisque Tridimeo s’intéresse tout particulièrement aux processus dont l’automatisation n’était pas possible auparavant. Objectif : réduire les coûts de production, améliorer la qualité des produits fabriqués et augmenter la productivité des usines pour les industriels. Des missions ambitieuses qui reposent notamment sur son scanner 3D à lumière spectralement codée, issu du CEA List. Il s’agit en fait d’une technologie permettant à la fois d’acquérir des images en 3D, de différencier la nature des matériaux de surface qui composent la scène et de monitorer la couleur du produit afin d’en identifier une éventuelle dérive. Et tout cela, de façon précise et rapide : « Certaines caméras 3D industrielles sont précises mais ne fonctionnent pas en temps réel, limitant ainsi la vitesse de production ; d’autres, à l’inverse, sont rapides mais peu précises et ne peuvent donc pas être utilisées pour contrôler la forme des objets produits. Si les opérations critiques de contrôle qualité ne peuvent être réalisées dans les usines, cela induit des retours de produits non conformes qui contribuent à augmenter les coûts de production », explique David Partouche, co-fondateur de Tridimeo.
Ainsi, cette solution délivre des images 3D avec une précision submillimétrique tout en fonctionnant à une cadence d’acquisition élevée (jusqu’à 5 images 3D par seconde), permettant de monitorer la couleur de la production ou de détecter les matériaux indésirables. Exemple concret : sur une ligne de production de bouteilles de lessive, le scanner, qui fonctionne comme un flash d’appareil photo, visualise les éventuelles imperfections afin que le produit puisse être éjecté en cas de non-conformité. Si la lessive coule à côté, la solution le détectera grâce à sa capacité à différencier les matériaux. Idem en cas de plis sur une étiquette. Et si la solution prouve actuellement son efficacité dans une usine, elle pourrait aussi très prochainement se faire une place en entrepôt : « Quelques contacts ont eu lieu dans le secteur de la logistique, nous pensons notamment à des applications liées à la manipulation et l’identification d’objet sur des opérations de dévracage », dévoile David Partouche. Affaire à suivre…