Transversal
5. La collaboration, moteur de résilience
Pour parfaire la résilience de leur supply chain, les entreprises disposent d’une vaste quantité d’outils de cartographie des réseaux, avec des fonctionnalités de visualisation et d’analyse de données. Néanmoins, peu de solutions se servent de la mise en relation des acteurs de ces réseaux et de la confrontation de leurs informations pour affiner leur politique de gestion des risques.
Afin de limiter au maximum les répercussions économiques et structurelles que pourraient causer une catastrophe (évènement climatique, coupure de courant, dysfonctionnement d’un système d’information, piratage, etc.) ou une situation à risque, les grands groupes ont mis depuis longtemps en place des plans de continuité d’activité. Élaborés la plupart du temps par les directions générales des sociétés, en collaboration avec des gestionnaires des risques internes, des prestataires spécialisés et les responsables des différents pôles d’activités, ces documents sont évolutifs par nature. Ils ont pour vocation de proposer des séries de mesures pour assurer en cas de crise la bonne poursuite d’une partie ou de l’ensemble de l’activité, ou encore sa reprise dans les plus brefs délais.
Dans son ouvrage La gestion du risque supply chain dans l’entreprise, l’AMRAE, Association française des professionnels de la gestion des risques et des assurances, préconise la collaboration avec les fournisseurs pour augmenter l’efficience d’un plan de continuité d’activité : « Si les entreprises définissent généralement des dispositifs permettant de faire face à une crise d’origine interne, il est plus rare que les origines externes aient été bien envisagées et anticipées : faillite d’un fournisseur mono-source de rang 2 ou 3, immobilisation ou perte d’une livraison complète pour un client lors du transport, disparition d’une entité de production d’un soustraitant suite à un incident… La mise en oeuvre d’un plan de continuité d’activité peut ainsi être étendue à la supply chain en incluant dans l’analyse des ressources critiques les différents fournisseurs clés qui en cas de défaillance peuvent impacter l’activité de l’entreprise. Il s’agira d’identifier quels sont ces fournisseurs et quelles sont les ressources critiques pour l’entreprise qui sont sous leur responsabilité. La cartographie des risques conduite sur la supply chain va permettre d’identifier ces fournisseurs critiques mais il sera nécessaire d’aller plus loin dans l’analyse et la collaboration avec eux pour identifier quels sont les dispositifs et les parades à mettre en oeuvre permettant de rétablir au plus vite l’activité considérée. » Habituées aux processus d’analyse internes, les sociétés peinent en revanche à rassembler l’ensemble de leurs partenaires pour définir des stratégies élargies de gestion des risques.
Centralisation et quasi temps réel
Cette vision parcellaire, voire repliée des schémas d’approvisionnement peut plomber la bonne exécution des plans B. Stéphane Crosnier, managing director au sein de l’activité conseil en stratégie du cabinet Accenture, prend l’exemple du domaine de la planification industrielle pour illustrer le manque d’interactivité entre acteurs : « Imaginez un industriel connecté en quasi temps réel avec ses fournisseurs de rang 1 et inférieur, capable de savoir que son fournisseur de rang 3 a des contraintes de capacité et ne sera pas en mesure de fournir à temps des composants critiques pour l’assemblage. Cet exemple de collaboration poussée, avec une capacité pour l’industriel de replanifier en cas de problème en quasi temps réel, se retrouve très peu. » Des éditeurs tentent cependant de répondre à cette lacune, en organisant des plateformes collaboratives simplifiant les échanges entre parties prenantes de la chaîne logistique.
L’éditeur Generix Group propose ainsi, via son réseau interentreprises Generix Collaborative Network, un point unique de partage d’informations entre industriels, distributeurs, logisticiens, fournisseurs et partenaires administratifs. Il intègre de nombreuses technologies d’acquisition des données et supporte trente protocoles de connexion, évitant ainsi à ses utilisateurs de procéder à un coûteux chantier de standardisation des données avec leurs partenaires. « Pour prendre une bonne décision en supply chain, il est nécessaire d’avoir une visibilité sur les différents acteurs, affirme Isabelle Badoc, responsable de l’offre supply chain de Generix Group. Tous ceux qui ont de l’information intéressante pour prendre une décision intelligente doivent pouvoir échanger et dialoguer sur une plateforme commune. C’est typiquement ce que nous mettons en oeuvre. » Au réseau Generix Collaborative Network s’ajoute en effet une multitude de plateformes et de solutions collaboratives développées par Generix Group, à l’instar de GCS EWR Plus pour la gestion partagée et mutualisée des flux. Complémentaires, les outils de l’éditeur ont tous pour vocation d’accélérer la transformation digitale et d’accroître la rentabilité et l’efficacité opérationnelle de leurs utilisateurs par le biais d’une centralisation des informations, accessibles à une communauté de partenaires.